Mon chéri a fait une très belle surprise de voyage. Je pensais Canada ou les Deux-Sèvres et c’était le Japon. Un joli rêve devenu réalité.

Jour 1. Arrivés le soir à l’aéroport de Tokyo-Hareda, la ville impressionne. Notre chauffeur nous emmène au Mitsui Garden Hôtel Shiodome Italia-gai dans le quartier calme de Minato-ku. Il fait 30 degrés avec une chaleur humide, la bouteille d’eau est bienvenue. Des chaussons à l’entrée et des pyjamas jumeaux sur le lit nous attendent. L’arrivée le soir permet aussi de se caler sur les heures de décalage du Japon. Le lendemain matin, nous avons rendez-vous avec notre guide pour la journée.

Jour 2. Le matin, notre guide pour la journée, Vincent, un expatrié, marié à une japonaise et installé depuis plus de 20 ans au Japon, nous explique, assis par terre dans le hall, notre programme (comment utiliser et recharger la carte de métro et bus, composter les billets de train…) et quelques astuces pour ne pas être déshydratés. Après une halte achat de boissons fraiches, nous partons à pieds vers le quartier Shiodome. Ce quartier est très moderne avec de nombreux gratte-ciels et en face du passage piéton, l’énorme porte rouge du premier temple bouddhiste que nous visitons, Zojo-ji.

増上寺
Temple Zojo-ji

Le temple Zojo-ji, une fois passée cette impressionnante porte rouge, offre une vue imprenable sur la Tour de Tokyo, datant de 1958 (inspirée de notre bonne vieille Tour Eiffel mais en plus grand).  A l’entrée, des statues d’une très belle déesse et cette représentation en pierre au milieu de la verdure. Cette dernière me fait beaucoup penser à des dessins animés japonais dont ceux de Myiazaki.

En se rapprochant du temple, je découvre les incontournables amulettes et ces messages (de chance ou non) tendus comme du linge sur des fils. Il y a aussi, le bel emblème du clan Tokugawa, la triple rose trémière, qui apparaît, à l’entrée du temple, gravé d’or sur un grand chaudron…

徳川氏
Le clan Tokugawa

Puis à l’intérieur du temple, un autel doré est consacré au Bouddha Amida, entouré de Lotus. A côté du bouddha, une statue d’un représentant de la famille Togukawa. Le temple abritait les shoguns de la dynastie Tokugawa. Une puissante famille japonaise. Ils ont servi de Shôgun du Japon de 1603 à 1867, un très long règne. Il abrite un cimetière situé derrière et les tombes de six shoguns du clan.

En prenant du recul, les bâtiments prennent de l’ampleur avec autour quelques gratte-ciels de Tokyo. Puis, plus loin, un sanctuaire shintô est installé. Il contraste avec le reste par ses couleurs grise et rouge et sa simplicité. Vers la porte principale, il y a aussi cette impressionnante cloche.

地蔵
Les Jizô

Plus loin, sur le côté du temple, plusieurs rangées de statuettes Jizô. Il y en a 1 300. Il s’agit d’un protecteur notamment, des enfants. Ces statuettes servent à la prière aux parents ayant perdu un enfant qui n’est pas nés pour s’assurer qu’ils soient accompagnés dans l’au-delà. Les Jizô sont habillées de bonnets agrémentés ici de petits moulins à vent, rappelant l’enfance. 

Enfin, c’est dans ce temple que j’ai acheté mon carnet à Goshuin (le carnet possède des feuilles blanches et est en accordéon) qui m’a servi tout du long du voyage pour le faire calligraphier et/ou tamponné dans les temples et sanctuaires. Même si cela représente un coût, je conseille vraiment cet achat qui est en outre un très joli souvenir.

Les samouraïs

En sortant du temple Zojo-ji, nous admirons plusieurs portes. Une très ancienne en bois et une autre rouge décorée et bien gardée par deux impressionnantes statues de samouraïs, l’un en position de défense et l’autre en position d’attaque avec une arme.

芝東照宮
Sanctuaire Shiba Toshogu

Le sanctuaire shintô Shiba Tosho-gu consacre le premier shogun du clan Tokugawa. Le sanctuaire est joliment décoré avec ce photophore où je retrouve le symbole du clan Tokugawa. Les allumettes dragons me font de l’oeil, elles font échos à celles vues dans le temple Zojo-ji qui représentaient les roses trémières. Je n’en prends pas, préférant tamponner mon carnet.

Tokyo 東京

Quartier Marunouchi

Ensuite, nous filons vers la gare de Tokyo. Il fait très chaud sous le soleil, le midi. Nous retrouvons les buildings et la ville moderne.

東京駅
Gare de Tokyo

Etonnante la gare de Tokyo paraît surréaliste au milieu des gratte-ciels. Conçue par l’architecte japonais renommé Kingo Tatsuno, elle a des allures néo-baroques. Elle a été inaugurée en 1914, détruite en 1945 lors des bombardements de la seconde guerre mondiale et reconstruite en grande partie en 1947. Puis, elle est totalement restaurée en 2012. Son dôme vaut le détour. Elle se trouve non loin du Palais impérial.

Sous la gare, il y a une galerie commerciale. Nous nous dirigeons dans la rue adjacente pour trouver un restaurant. Une pause bien méritée. Nous optons pour une petite échoppe sous les lignes de chemins de fer qui sert un menu composé d’une soupe miso, d’un tonkatsu, une bière et de l’eau avec du blé pour se réhydrater et ça marche.

Ensuite, nous ressortons du petit restaurant, pour retrouver les buildings et une immense esplanade. Cette dernière très aérée, mène au Palais impérial.

皇居
Palais impérial, le Kokyo

Ancien site du château Edo, il est aujourd’hui la résidence officielle de l’empereur, situé en plein coeur de Tokyo. Le Palais est généralement fermé au public pour des raisons de sécurité, mais son jardin reste accessible au public. Nous regardons les buildings autour du palais, les rues immenses et l’entrée avec le double pont. De loin, c’est flou mais on aperçoit le fameux palais. Puis, nous repartons visiter un autre sanctuaire shintô.

Tokyo 東京

Quartier Harajuku

明治神宮
Sanctuaire Meiji-jingu

Ici, nous retrouvons plus de monde et biensur beaucoup de touristes. Ce sanctuaire, date de 1920 et est dédié à l’empereur Meiji (ère Meiji 1868-1912) et à l’impératrice Shoken, tous deux figures de leur époque. Leur règne a marqué une transformation majeure du Japon, qui est passé d’un pays féodal isolé à une nation industrialisée et ouverte sur le monde. Ce sanctuaire est entouré par une forêt et contraste avec sa proximité de l’un des quartiers les plus branchés de Tokyo.

Nous accédons au sanctuaire par une grande allée bordée de futs de saké des 47 préfectures du Japon et de tonneaux de vins français. Les tonneaux de vins ont été offerts par des producteurs de vins de Bourgogne depuis 2006. Symbole du lien historique entre la France et le Japon, renforcé par l’ère Meiji où l’empereur appréciait les vins français. Les tonneaux de saké sont offerts par les brasseurs japonais en hommage aux divinités shintô.

J’ai un nouveau tampon dans mon carnet et nous faisons un voeux avec une pièce (se pencher / frapper deux fois dans les mains / faire son voeu et se pencher à nouveau). Nous apprenons que par respect, aux portes des sanctuaires, il faut s’incliner légèrement pour entrer par les Tori (portes). Ici, il y en a 3. Il faut également s’incliner, de la même manière, pour sortir. Puis, nous poursuivons notre visite du quartier Harakuju dans une tout autre ambiance.

Takeshita-Dori et ses environs

Et nous voilà dans la rue très branchée Takeshita dans laquelle les japonais.es peuvent revêtir à peu près tout ce qu’ils ou elles souhaitent. J’y retrouve aussi au coin d’une rue, un peu de Bretagne…mais oui ! avec les crêpes du nom de Marion. Incroyable.

Tokyo 東京

Quartier Shinjuku

De la très animée Takeshita dort, nous plongeons dans les néons des rues de Shinjuku. Le fourmillement du monde est très impressionnant. Peu à peu, la nuit tombe et je me crois au milieu d’un sapin de noël. Nous nous arrêtons devant l’écran 3D, au coeur d’un grand carrefour. L’animation du moment est un chat calico 3 D qui se balade entre les écrans. Il ressemble un peu à mon chat à la maison.

Puis nous voici dans le quartier Kabukicho, emblématique quartier d’après-guerre, très connu pour être le repère des yakuzas tokyoïtes. Leur influence a décru et le quartier reste celui du divertissement avec de nombreux bars, restaurants et cinémas. Au coin de la rue, la tête de Godzilla menace de nous engloutir tandis qu’une grande boutique, d’un peu de tout, nous fait de l’oeil.

Ensuite, nous entrons dans un ancien quartier de la ville, le Golden Gai, avec de toutes petites ruelles et d’anciennes maisons closes, devenues des bars de nuit.

Enfin, nous avons pas mal déambulé et avons laissé notre guide pour repartir en métro ligne JR vers l’hôtel, en passant prendre notre diner, au seven eleven du quartier. La journée bien remplie et très riche, nous a mis des paillettes plein les yeux.

A l’hôtel, je contemple mes tampons et calligraphies du jour. Demain, nous continuerons à visiter cette immense capitale de Tokyo et j’en ajouterai des nouveaux dans mon carnet.

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